Avant toute chose : big up aux infirmières qui sont vraiment adorables et qui font ce qu’elles peuvent malgré tout, mais les médecins et le personnel d’accueil, je suis désolé, mais c’est zéro.
J’arrive aux urgences à cause d’une arythmie cardiaque + hyperthermie le lendemain de la "pic-pic" et on me laisse rentrer chez moi quelques heures plus tard après avoir vaguement regardé mes urines, imprimé un ECG et regardé les gaz du sang. Abandonné pendant plus de six heures sur un brancard.
Puis on me remercie en m’expliquant qu’"il n’y a rien" et que, de toute façon, mon "rythme a baissé spontanément de 200 à 100, donc ce n’est pas si grave". Oui, c’est vrai que c’est tout à fait normal, effectivement, d’être à 100 battements/minute allongé et à 140 debout avec des douleurs thoraciques et de la fièvre sans faire d’autres examens cardio thoraciques basiques ! Pourtant, le cardiologue qui m’avait reçu lors de la première crise m’avait orienté vers les urgences et les avait pourtant préalablement appelé et notifié qu’il était nécessaire de faire un scanner et une échographie cardiaque et tout de suite à mon arrivée car suspicion de myocardite ou insuffisance cardiaque mais non, RIEN.
Tachycardie qui repartira de plus belle deux jours plus tard à presque 200, où les pompiers sont venus me chercher à la maison. Merci ! Donc, lors de ma deuxième crise et mon arrivée aux urgences pour une seconde pris en charge, la dame de l’accueil m’a dit droit dans les yeux, dans une froideur à vous glacer le sang, les yeux au ciel, que j’allais sûrement devoir attendre très longtemps avant d’être pris en charge, et m’a vivement fait comprendre que je ferais mieux de venir un autre jour... Est-ce que je dois rappeler que j’étais en suspicion de myocardite ou d’insuffisance cardiaque à ce moment-là ?
Et en plus personne ne m’a donné de quoi m’asseoir, pourtant j’étais à 200 battements/minute et je frôlais le malaise. Même chose, je suis renvoyé chez moi sans examens cardiothoraciques des plus basiques à part un ECG !!
Lorsque que la troisième crise est arrivée, j’ai purement et simplement renoncé d’aller aux urgences. Je me disais que si mon heure était venue, j’aurais préféré partir dans les bras de mon copain à la maison plutôt que sur un pauvre brancard abandonné pendant plus de six heures dans cet hôpital.
Chez moi, en état de détresse, j’ai fini par aller voir un médecin traitant en catastrophe pour obtenir une ordonnance pour des bêtabloquants, recommandés eux aussi par le cardiologue, pour baisser coûte que coûte ce cœur qui ne voulait pas ralentir et qui commençait à m’épuiser et me faisait mal.
Oui, car là non plus, aux urgences, ça n’avait visiblement traversé l’esprit de personne de mettre en application les directives d’un médecin spécialisé sur la question. J’étais en larmes, je n’en pouvais plus, j’ai réellement cru mourir. Je suis par la suite tombé sur une généraliste adorable qui a constaté que mon état était tout sauf normal. Pensez-vous que j’ai été hospitalisé pour autant, ah non, bien sûr que non.
Je considère que ce que j’ai subi s’appelle de la maltraitance, j’ai été traité de façon inhumaine. Je n’ai plus confiance en l’hôpital et je n’en resterai pas là (plainte, témoignage, pourquoi pas médiatisation).